Spasmophilie : causes, symptômes et traitements

Touchant majoritairement la gent féminine comprise entre 15 et 40 ans, la spasmophilie est considérée comme étant un syndrome regroupant les troubles anxieux et les spasmes musculaires.

La spasmophilie est également associée à la tétanie ou à l’impression d’avoir toujours peur, une crise de panique ou d’angoisse. Bien que ce syndrome se manifeste par des crises assez importantes, la spasmophilie n’est pas reconnue comme une maladie.

Lorsque les crises de spasmophilies apparaissent au début, la personne atteinte ne les remarque pas de suite, car les symptômes ressemblent à une crise d’angoisse.

Les causes de la spasmophilie

Dans la plupart des cas, la spasmophilie ou la crise de tétanie se manifestent à cause du stress ou d’un état d’anxiété intense, suivi d’une hyperventilation et de l’hyperexcitabilité musculaire.

Ce syndrome peut également être déclenché par une carence chronique en magnésium et en calcium. C’est pourquoi les spasmes musculaires s’amplifient au moment des crises ! Le plus grand facteur de risque de la spasmophilie est le trouble du sommeil.

Les femmes et les jeunes sont plus susceptibles de devenir spasmophiles en raison de leur fragilité psychologique et physique.

Lorsque le syndrome s’aggrave, le sujet spasmophile subit plusieurs changements comportementaux et une dégradation de sa qualité de vie. Dans la pire des cas, le patient tombe dans une dépression majeure !

Comment reconnaître les crises de la spasmophilie ?

D’une manière générale, les symptômes qui caractérisent la spasmophilie sont :

  • Les troubles somatiques : tétanie musculaire dans les membres supérieures, fourmillement, picotement, paralysie temporaire, hyperventilation, difficulté respiratoire, douleur thoracique, tachycardie, spasme musculaire, acouphène, vision floue, etc.   
  • Les troubles psychiques : angoisse, fatigue intellectuelle, impression de danger imminent, insomnie ou hypersomnie, etc. 
  • Les troubles psychosensoriels : sentiment de dépersonnalisation ou de déréalisation.
  • Les troubles comportementaux : irritation, nervosité, agitation, inhibition, agressivité, panique, anxiété, asthénie, etc.

La spasmophilie peut se manifester par différents symptômes pouvant être confondus à d’autres affections. Il faut toujours consulter un médecin si vous ne vous sentez pas bien ou que vous remarquez quelques-uns des symptômes cités plus haut.

Un large choix de traitement

De nombreux modes de traitement peuvent être effectués pour traiter et soigner la spasmophilie. Cependant, seul un médecin peut prescrire un médicament ou une thérapie à suivre selon l’état du patient.

Traitement médicamenteux

Les médicaments prescrits pour traiter la spasmophilie sont généralement des antidépresseurs. Toutefois, ces types de médicaments présentent de graves effets secondaires, notamment la dépendance.

Les antidépresseurs seront donc prescrits uniquement lorsque les crises sont de plus en plus fréquentes et progressives.

Différentes thérapies

Plusieurs études ont été faites sur les solutions de traitements et les thérapies efficaces contre la spasmophilie. Certaines méthodes ont montré de bons résultats et sont recommandées par les médecins pour aider les spasmophiles à mieux gérer les crises.

Notons toutefois que les méthodes à appliquer pour le traitement varient en fonction de chaque patient. La plupart des spasmophilies optent pour la naturothérapie, l’homéopathie, la phytothérapie, l’oligothérapie, les crénothérapies, la sophrologie, l’acupuncture, etc.

Il est essentiel de rappeler qu’avant d’entamer l’une de ces différentes sortes de traitements, il faut toujours consulter un médecin traitant ou un médecin spécialiste.

La psychothérapie : une méthode de traitement efficace

La psychothérapie est la méthode la plus recommandée puisque ses bienfaits ont bien été approuvés et établis. Ce type de thérapie est effectivement plus efficace pour le traitement des troubles anxieux.

La thérapie cognitive et comportementale ainsi que le renforcement et développement personnel sont les solutions à prioriser pour traiter les spasmophiles. Qu’il préfère suivre une thérapie individuelle ou de groupe, le patient doit faire quelques séances de psychothérapie (de 10 à 25 séances selon son évolution).

La psychothérapie peut être effectuée seule ou en complément avec les autres méthodes de traitement. Elle est également la première méthode à appliquer pour aider le patient à mieux gérer les crises d’angoisse de recourir aux traitements médicamenteux à base d’antidépresseur.

Notons que les approches utilisées en psychothérapie ne sont réalisées que pour calmer et limiter les symptômes. Elles ne sont pas effectuées pour soigner l’origine métabolique de la pathologie, notamment les carences en oligo-élément ou les stress persistants.

Quelques solutions pour mieux gérer les crises

Au moment de la crise, respirer dans un sac en papier ou en plastique est le seul moyen rapide pour l’arrêter. C’est un geste qui peut paraître anodin, mais qui reste très efficace pour calmer la crise !

En effet, le fait de respirer dans le sac pendant quelques minutes diminue le taux d’oxygène dans l’air inspiré. Ce phénomène permet de réguler l’équilibre acido-basique et le pH assurant le fonctionnement de système neuromusculaire.

Pour enrayer les crises d’anxiété, de tétanie et d’autres formes de symptôme de la spasmophilie, tenir une bonne hygiène de vie reste la meilleure astuce. Même si vous suivez un traitement efficace, vous n’aurez pas de résultat satisfaisant si vous ne faites pas attention à ce que vous mangez, à ce que vous faites au travail ou à la maison, etc.

Il faut donc établir quelques règles et adopter les bonnes habitudes au quotidien pour arriver à traiter la spasmophilie !

Les astuces à retenir

Les bonnes habitudes à adopter ne se résument pas à un repas sain et équilibré.

Un sommeil de qualité

Dormir 7 à 8 h par jour est nécessaire pour permettre à votre corps de bien récupérer et de se régénérer. Le sommeil réparateur est le plus important et à ne pas manquer !  

Une alimentation saine et équilibrée

Il est primordial de bien s’hydrater (1,5 l d’eau par jour) et de manger des aliments riches en calcium et en magnésium. Il faut aussi diminuer la consommation d’aliments et de boissons stimulantes comme le café, le thé, ainsi que les boissons dites « énergisantes ». Ces dernières contiennent des substances excitantes et endommagent le bon fonctionnement de votre organisme.

Favoriser les activités relaxantes

Afin de réduire le stress, qui est le déclencheur principal de la spasmophilie, faire des activités relaxantes est fortement recommandé ! Si vous êtes spasmophile, adoptez la méthode de relaxation progressive de Jacobson pour vous aider enrayer les troubles anxieux.

Faire du yoga et des séances de massage aussi souvent que possible vous permettra aussi de vous détendre. La musicothérapie et l’art-thérapie peuvent également aider les mélomanes et les amateurs d’art pour se décompresser et se libérer des pressions quotidiennes.

Faire des activités physiques

Bien que la spasmophilie soit une pathologie altérant fortement l’état psychique, les activités physiques sont très utiles pour combattre cette pathologie. Il n’est pas question de s’entraîner dans une salle de sport tous les jours. Vous pouvez faire quelques mouvements gymniques assez souvent ou courir le matin.

La spasmophilie n’est certes pas considérée comme une maladie, mais sa manifestation engendre toutefois des maux et des gênes chez les patients. Ce syndrome provoque même des crises impressionnantes, voire très graves chez certains spasmophiles.

Pour mieux traiter la spasmophilie, les patients ont le choix entre différentes thérapies et des traitements médicamenteux qui ne sont préconisés que dans les cas assez graves. Le mieux est de toujours consulter un médecin avant de prendre des médicaments ou de suivre une quelconque thérapie si vous êtes spasmophile.