Lexomil pour dormir ? Un mauvais réflexe !

Une récente étude a confirmé qu’aux moins deux personnes sur trois souffrent, au cours de leur vie, de problèmes de sommeil. Lorsque l’on est face à de l’insomnie ou à une insomnie chronique, notre médecin nous prescrit quelques jours de Lexomil. Chaque patient ne mesure malheureusement pas les conséquences de ce comportement. Découvrez, à l’aide de cet article, ce qu’est le Lexomil, ses conséquences et des méthodes alternatives pour trouver le sommeil

Qu’est-ce que le Lexomil ?

Le Lexomil est un médicament qui fait partie de la famille des anxiolytiques ayant pour substance active, additionnée à du lactose, le Bromazépam. Le bromazépam fait partie de la classe des benzodiazépines. C’est un actif qui aide à réduire l’anxiété et à retrouver facilement le sommeil.

Les médicaments de cette famille sont, en d’autres termes, des tranquillisants, des sédatifs et des hypnotiques. Ses excipients sont composés de cellulose microcristallines, de magnésium stéarate et de lactose.

Les indications thérapeutiques du Lexomil diffèrent d’un pays à un autre. En France, il est prescrit pour le traitement symptomatique de l’anxiété sévère. Le Lexomil est donc principalement prescrit pour les patients qui souffrent d’angoisse. Il aide à réduire différents symptômes incluant :

  • Les crises de panique
  • Les sensations d’inquiétude démesurée ou extrême
  • Les angoisses
  • La peur.

Le Lexomil est parfois prescrit pour :

  • Relaxer les muscles permettant au patient de retrouver facilement le sommeil
  • Aider le patient à se détendre avant une intervention chirurgicale
  • Les traitements contre les convulsions
  • Sevrer un patient alcoolique (les manifestations)
  • Traiter les déliriums tremens.

Les indications du Lexomil

Le Lexomil est indiqué par un médecin traitant pour quatre raisons principales :

  1. Le trouble anxieux avéré : pour ce type de trouble, le Lexomil est souvent associé à un suivi psychothérapeutique. Dans ce cas, le patient nécessite un traitement de fond.
  2. Le trouble du sommeil
  3. Une crise d’angoisse aigüe qui peut survenir fréquemment
  4. Des manifestations anxieuses sévères pouvant être invalidantes.

Posologie du Lexomil

Voici quelques indications concernant le Lexomil, selon l’âge de la personne et sa condition. Veuillez noter que pour les personnes souffrant d’insuffisance rénale ou d’hépatite, la dose prescrite est similaire à la dose la plus faible possible.

Chez les enfants

Le Lexomil est contre-indiqué pour les enfants de moins de 6 ans. Ce médicament n’est pas une forme adaptée pour les enfants de bas âge. Un médecin peut le prescrire pour cette tranche d’âge, mais avec des études préalables. Pour les enfants de plus de 6 ans, la dose doit faire la moitié de celle des adultes.

Chez les adultes

Dans chaque prescription du Lexomil, la prise est initiée à une dose la plus faible jugée efficace et à une dose maximale qui doit être impérativement respectée. Dans un cas courant, ce médicament est indiqué chez l’adulte en début de traitement avec une posologie moyenne de 6 mg par jour.

Cette prise doit être répartie pendant la journée, soit 1,5 mg de comprimé-baguette le matin et à midi et un demi-comprimé en soirée. Par la suite, la posologie du Lexomil doit être adaptée selon le cas de chaque patient et la réponse thérapeutique.

Chez les seniors

La prescription du Lexomil chez les seniors doit également être réduite de moitié par rapport à celle des adultes. Cette réduction est justifiée par l’important effet pharmacologique des bromazépams chez les personnes âgées.

Traitements psychiatriques

Pour les traitements psychiatriques, ce médicament est prescrit en fonction de la gravité de l’anxiété chez le patient. Dans le cas des malades ambulatoires, la dose prescrite varie entre 6 à 18 mg. Chez les malades présentant des crises sévères avec nécessité d’hospitalisation, la dose varie entre 24 et 36 mg par jour.

Durée du traitement

Quant à la durée du traitement sous Lexomil, celui-ci doit être le plus bref possible. La durée de prescription doit être limitée à environ 12 semaines.

Les effets calmants du Lexomil

Le “bromazépam”, participe à l’augmentation de l’activité du neurotransmetteur GABA. Ce neurotransmetteur vient inhiber l’activité cérébrale en agissant sur les récepteurs. Le GABA est un acide gamma-aminobutyrique, constituant le neurotransmetteur du cerveau. La majorité des cellules nerveuses utilisent cet acide. Le Lexomil agit donc sur ce neurotransmetteur en calmant le système nerveux central.

Les neurotransmetteurs “GABA”, sont naturellement présents dans le corps et agissent comme des tranquillisants naturels. Le rôle du Lexomil consiste à renforcer cette action. Ces neurotransmetteurs se trouvent dans plus de 80 % des terminaisons nerveuses et sont diffusés quand on se sent anxieux, dans le but de limiter les effets du stress.

Le Lexomil, permet donc de rééquilibrer tous les éléments chimiques du cerveau pendant un moment de stress. Un état de panique résulte d’un manque d’effet du neurotransmetteur GABA dans les cellules nerveuses. Ainsi, le Lexomil prend le relai en réduisant un éventuel état de crise de panique, de peur ou encore de stress. Ce médicament induit donc le patient à retrouver une sensation de bien-être.

Les conséquences du Lexomil

Le Lexomil a un effet rapide et efficace, mais il présente des conséquences néfastes. La prise du Lexomil peut entraîner des effets secondaires souvent ignorés sur le court et le long terme. Quelques semaines après sa prise, le patient est également susceptible de souffrir de ces effets négatifs.

Après la prise du Lexomil, les patients endurent, pendant un long moment, une période de sevrage au médicament. Ces effets du sevrage sont néfastes et violents sur le plan physique et psychologique.

Durant les premiers jours du début de la prise de ces médicaments, les personnes peuvent être sujettes à une hypersensibilité et une fréquence indéterminée des affections sur le système immunitaire. Des chocs anaphylactiques et des œdèmes de Quincke peuvent également se manifester.

Les patients peuvent également être victimes d’affections psychiatriques ou plonger dans un état confusionnel, de désorientation et de perturbation d’humeur. Les effets de ce médicament peuvent aussi modifier la libido et engendrer la pharmacodépendance psychologique et physique. Ce type d’effet secondaire peut survenir pendant le début de la prise ou lors d’un traitement prolongé.  

En période de grossesse, même prises à faible dose, les benzodiazépines peuvent entraîner un syndrome de sevrage néo-natal.

Pendant le début du traitement de Lexomil, plusieurs patients peuvent souffrir d’une dépression suivie d’une réaction paradoxale. Ces effets s’accompagnent de nervosité, d’irritabilité, d’agitation et d’agressivité. Parfois même, les patients font des cauchemars ou souffrent :

  • De délire
  • D’un accès de colère déraisonnable
  • D’hallucination
  • De modifications de conscience
  • De symptômes psychotiques suivis de comportement inapproprié.

Ces effets secondaires sont susceptibles de survenir chez les enfants ainsi que les personnes âgées.

Il y a aussi des effets indésirables sur le système nerveux, se manifestant sous forme de somnolence et qui touchent généralement les seniors. Il peut aussi arriver que l’on soit sujet à des céphalées, des sensations de vertige, une insomnie, une diminution de vigilance, une ataxie et une hausse de tension.

Ces troubles surviennent avec une fréquence indéterminée surtout pour une amnésie antérograde suite à une prise à forte dose. Le médicament agit aussi sur les fonctions cognitives en ralentissant la mémoire et il provoque la démence.

Lexomil peut également provoquer des effets indésirables sur le système oculaire comme la diplopie. Il peut aussi affecter le système cardiovasculaire en provoquant une insuffisance cardiaque ou un arrêt cardiaque.

Ce médicament peut provoquer des affections respiratoires, médiastinales et thoraciques. Parmi ce type de troubles, on retrouve, par exemple, la dépression respiratoire. Il y a aussi des affections gastro-intestinales comme les nausées, la constipation et les vomissements.

Il peut arriver que certains patients souffrent d’une infection de la peau et du tissu cutané comme les urticaires et le prurit. Certaines personnes sont également sujettes à des affections musculo-squelettiques et systémiques comme des sensations de faiblesse musculaire.

Pendant ce début de prise, on peut souffrir d’une infection des reins et des voies urinaires et sentir une rétention urinaire. Certains ressentent ensuite des troubles généraux et diverses anomalies avec une fréquence indéterminée de fatigue.

Dans les cas les plus graves, les patients souffrent de lésions et d’intoxications et sont sujets à des chutes menant à des fractures. Ces chutes sont causées par une prise prolongée provoquant des effets myorelaxants agissant sur les muscles.

Le Lexomil pris pendant une durée prolongée, notamment à des doses importantes, peut provoquer une dépendance et une accoutumance. Cette dépendance est particulièrement aggravée chez les personnes qui présentent d’autres addictions à divers médicaments ou à de l’alcool.

Sur le long terme, le Lexomil ne permet pas au cerveau de se rééduquer et d’utiliser par lui-même le neurotransmetteur GABA. Toujours dans ce concept, le surdosage de ce médicament provoque des troubles d’élocution, d’hypotension, d’apnée, d’hypotonie et peut entraîner le coma ou le décès.

Les conséquences du Lexomil sur la santé pour une prescription contre l’insomnie

Beaucoup de personnes sollicitent la prescription de ce médicament contre l’insomnie. Certes, Lexomil permet de trouver facilement le sommeil et est utilisé par plusieurs individus comme somnifère.

Ce médicament présente pourtant plusieurs effets secondaires même s’il s’agit de traiter les troubles du sommeil. Le premier effet néfaste de Lexomil sur la santé pour un traitement du sommeil, est la dépendance. Le patient qui aura tendance à en prendre avant d’aller dormir sera de jour en jour habitué et aura encore plus de mal à trouver le sommeil suite à l’arrêt.

La personne aura donc plus de difficultés à s’assoupir de manière naturelle sans sa dose de Lexomil. Il s’agit d’une dépendance physique et psychique. Pour trouver le sommeil, il existe d’autres méthodes plus simples.

Les méthodes alternatives pour trouver le sommeil

Plusieurs méthodes peuvent aider les personnes à sortir de ce cercle vicieux qui est la prise de Lexomil. Actuellement, on avale un Lexomil facilement et à tort comme s’il s’agit d’une friandise, alors qu’il existe des alternatives plus saines.

Produits alternatifs

La première alternative pour éviter de prendre du Lexomil afin de trouver le sommeil, est de prendre d’autres produits. Il existe une multitude de plantes aidant à dormir facilement et que l’on peut trouver facilement sur le marché à moindre coût.

Il s’agit de plantes avec des propriétés sédatives comme :

  • La passiflore
  • La valériane
  • L’aubépine
  • La mélisse
  • Le houblon
  • La menthe poivrée
  • La primevère officinale
  • Les feuilles d’orties
  • La camomille
  • Les fleurs de mélilot.

Ces plantes peuvent être prises comme infusion et peuvent être associées entre elles, additionnées à du magnésium afin de favoriser la relaxation. Elles ont un effet sédatif et calmant et elles agissent comme un antistress.

Écouter son corps et ses signaux

La deuxième alternative, consiste à savoir écouter son corps. Il faut être attentif à ses envies et aller se coucher que quand on ressent la réelle envie. 

Ne pas consommer d’excitants

La troisième chose à faire, est de diminuer la consommation d’excitant. Ces substances, comme l’alcool, le café et le tabac, sont des facteurs qui maintiennent le cerveau éveillé. Il est recommandé d’arrêter leur consommation après 17 heures.

Techniques de relaxation

La quatrième alternative, et certainement la plus efficace, est d’opter pour les techniques de relaxation telles que :

  • Le yoga : c’est l’une des techniques de relaxation les plus recommandées, parce que sa pratique diminue la sécrétion de cortisol. Le yoga aide grandement à mieux contrôler vos émotions, vos pensées et vos comportements. Ses différentes postures et ses techniques aident à avoir le pouvoir et à gérer ces points négatifs.
  • Le Qi-gong
  • Le Tai chi
  • La relaxation musculaire
  • Les massages relaxants avec des huiles essentielles
  • Les bains relaxants.

Parmi les méthodes psychiques, on retrouve :

  • La méditation
  • La méthode de la pleine conscience
  • La visualisation guidée
  • Le training autogène.

Le but de ces techniques de relaxation, est de relâcher nos muscles qui sont contractés à cause du stress déclenché par des hormones nocives.

Éviter les écrans

La cinquième alternative, est d’éviter le plus possible d’être devant l’écran quelques heures avant l’heure du coucher. C’est une très mauvaise habitude et souventt un geste inconscient jusqu’ici. En plus,  elle peut entraîner le surmenage des yeux et provoquer un trouble du sommeil.

L’écran stimule la rétine et envoie un message vers le cerveau, lui faisant croire qu’il est encore en plein jour à cause de la lumière. Ce message trompe notre cerveau et lui fait croire qu’il n’est pas encore temps de dormir.

La thérapie comportementale et cognitive

Enfin, la sixième alternative, est la thérapie comportementale et cognitive, aussi connue comme TCC. Cette technique, associée à quelques exercices pratiques de déconditionnement, aide le patient à faire face à sa situation. Cette thérapie est suivie par un thérapeute et elle consiste à réaliser divers exercices en essayant de se fixer des objectifs. Le thérapeute est également là pour évaluer vos progrès.

Quelques conseils 

Pour favoriser l’arrêt de Lexomil, il est important de savoir que notre corps a besoin d’une bonne hygiène de vie et d’un rituel. On entend par bonne hygiène de vie, la pratique d’une activité physique favorisant l’activation de l’hormone de joie, qui n’est autre que la dopamine. Cette hormone, une fois activée, favorise l’endormissement et apporte un sommeil réparateur.

Pour une bonne hygiène de vie, il faut également créer un rituel du coucher. On doit viser à habituer le corps et envoyer un message au cerveau qu’il est temps d’aller dormir. Par exemple, une heure avant d’aller vous coucher, habituez-vous à prendre un bon bain chaud. Enchaînez ensuite par une autre habitude comme lire un livre ou écouter de la musique douce et relaxante. Ce rituel va permettre à votre corps et votre cerveau de connaître par eux-mêmes qu’il est temps d’aller vous coucher.

Quelques minutes avant d’aller vous coucher, essayez de faire un planning de votre journée du lendemain pour éviter d’y penser pendant que vous essayez de dormir.  Une fois cet emploi du temps établi, vous aurez l’esprit tranquille. N’oubliez surtout pas qu’il est recommandé de dormir dans le noir pour une meilleure qualité de sommeil.

Le Lexomil est un anxiolytique entraînant d’énormes effets secondaires qui peut être remplacé par d’autres méthodes. Beaucoup de personnes ont le réflexe de prendre Lexomil pour calmer leur mal-être. Ce produit peut créer une dépendance, et c’est la raison principale pour laquelle la majorité des gens consomment de plus en plus ce médicament qui ne sert qu’à améliorer partiellement le sommeil. Ce n’est, au final, qu’une sensation de pseudo bien-être !